Accès au crédit : quelques alternatives au financement bancaire

Toutes les entreprises ne bénéficient pas du même traitement en matière de crédit. Les grandes firmes peuvent facilement obtenir un financement bancaire alors que les PME, notamment à la création d’entreprise, ont du mal à se faire financer. Quant aux start-ups, ce sont des projets trop risqués dans lesquels les banques ne préfèrent généralement pas s’engager.

Heureusement, en cas de refus d’accès au crédit bancaire traditionnel, il existe d’autres sources de financement qui peuvent être étudiées. Tour d’horizon des solutions alternatives.

Collecte de fonds auprès de l’entourage

Pour ceux qui n’ont pas pu avoir recours au financement bancaire, la première solution à portée de main est de faire appel aux proches, membres de la famille, amis et autres relations. Les fonds collectés auprès de ces financeurs ou « love money » (« argent du cœur » ou capital de proximité ») comme on les appelle, permettent de bénéficier d’exonérations ou de réductions d’impôts.

Le bénéficiaire d’un tel don peut recevoir jusqu’à 31 865 € dans le cadre familial, et ce, sous conditions. Toutefois, ce don doit être notifié dans un acte notarié, un acte sous seing privé ou une déclaration de don que le bénéficiaire devra signaler au centre des Finances publiques.

Crowdfundig ou financement participatif

Le public peut également fournir les fonds nécessaires afin de financer un projet entrepreneurial, et ce, via internet. Le financement participatif ou crowdfunding existe sous trois formes, selon le site du gouvernement :

  • Les dons
  • Les prêts
  • Les investissements par la souscription de titres de capital ou de créance émis par l’entreprise soutenue

Pour ces deux derniers types de financement, il est préférable de vérifier que la plateforme possède le label « Plateforme de financement participatif régulée par les autorités françaises », à l’instar de Wiseed.

Prêts d’honneur

En cas de création ou de reprise d’entreprise, le prêt d’honneur, qui peut atteindre 90 000 € pour un projet innovant, est aussi une option. Proposé par divers réseaux d’accompagnement tels que l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) ou Initiative France, ce type de prêt n’exige aucune garantie ni caution personnelle, un prêt à taux zéro et inscrit en fonds propres.

Il s’obtient après sélection et passage devant un comité d’agrément composé de professionnels et peut faciliter l’obtention de financements bancaires en apportant un gain de crédibilité au projet.

Microcrédit

S’adressant particulièrement aux personnes rencontrant des difficultés d’accès aux financements bancaires, le microcrédit est en général proposé par des acteurs associatifs tels que l’Adie. Il s’accompagne également d’un suivi des bénéficiaires (aide à la maîtrise des coûts, assistance dans les démarches administratives…).

Business angels

Des business angels ou « investisseurs providentiels » peuvent s’intéresser à votre entreprise s’il a un fort potentiel de croissance. Il s’agit de personnes physiques qui sont souvent des cadres supérieurs ou entrepreneurs et qui souhaitent investir une partie de leur patrimoine financier dans des entreprises innovantes.

Concours

Proposés par des associations, fondations, écoles ou autres, les concours sont destinés aux créateurs ou nouveaux chefs d’entreprise. À l’issue desdits concours, les participants peuvent bénéficier de dotations financières ainsi que de la possibilité de se faire connaître et de rencontrer des investisseurs ou partenaires.

Prêts interentreprises

Depuis la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, les entreprises peuvent être créancières ou débitrices entre elles. Les sociétés à responsabilité limitée (SARL) peuvent ainsi financer une entreprise de taille intermédiaire (ETI), une PME ou une TPE sous certaines conditions.