Création d’entreprise : bon à savoir pour obtenir un prêt bancaire

Un projet de création ou de reprise d’entreprise peut nécessiter un appui financier. Le prêt bancaire est une des solutions de financement auxquelles les créateurs d’entreprise ou porteurs de projet ont le plus souvent recours. Un projet bien préparé présente un plan de financement bien équilibré et des éléments convaincants sur son marché. Si tel est le cas, il a de grandes chances de séduire un banquier et d’obtenir un financement bancaire. Zoom sur ce qu’il faut savoir pour réussir à contracter un prêt bancaire.

Étapes à suivre pour décrocher un prêt bancaire

La banque est avant tout une entreprise et en tant que telle, elle tend à minimiser sa prise de risque et à optimiser sa rentabilité. Comme elle finance l’économie au travers de ses entreprises publiques et privées, elle est extrêmement prudente dans son analyse des risques et préfère ne pas risquer plus d’argent dans un projet que le créateur du projet lui-même. Aussi, pour convaincre un établissement bancaire d’octroyer un prêt à la création d’entreprise, il est primordial d’avoir un dossier en béton.

La première étape consiste en l’établissement d’un business plan afin de démontrer la viabilité et la rentabilité du projet. L’entrepreneur devra mettre un soin particulier dans sa rédaction en y incluant :

  • Une présentation succincte du projet ;
  • La détermination des objectifs globaux ;
  • Le bilan prévisionnel sur 3 ou 5 ans ;
  • Le compte de résultat prévisionnel sur 3 ou 5 ans.

Un plan de financement bien équilibré est de mise, décrivant les différentes subventions du projet et notamment utilisé pour évaluer sa rentabilité dans le temps. Le mieux est de présenter une executive summary qui présente votre projet de façon claire et précise, avec des tableaux prévisionnels pour faciliter l’étude du dossier à votre banquier. Il est absolument proscrit de minimiser les coûts afin d’éviter les éventuels problèmes de trésorerie.

Il est bon de savoir que les crédits bancaires sont plus accordés pour l’achat de fonds de commerce ou d’immobilisations corporelles et rarement pour le financement de besoin en fonds de roulement (BFR).

De solides garanties

Les banques imposent des garanties (caution personnelle ou hypothèque) qui conditionnent la majorité des prêts accordés afin de couvrir les risques financiers liés au prêt et garantir son acquittement.

Comme elles prennent de grandes précautions avant l’octroi d’un prêt, il est préférable d’éviter d’être à découvert quelque temps avant la demande de crédit ou d’avoir de mauvais dossiers sur des crédits précédents. Surveillez également votre capacité d’endettement : le montant de l’emprunt ne doit généralement pas dépasser le tiers de vos revenus nets.

Les apports personnels constituent par ailleurs un élément important dans le plan de financement afin de démontrer que le créateur ou porteur de projet est motivé et impliqué. Le montant du prêt devra être en rapport avec vos fonds propres. Les banques font en effet attention au ratio de solvabilité (le rapport entre l’endettement net et les fonds propres). Le pourcentage des apports exigé varie selon les activités : il peut atteindre 50 % pour une entreprise de services ou tomber à 20 % pour d’autres activités jugées moins risquées telles que la restauration, car la banque peut, dans ce cas, se garantir sur le matériel.

Pour obtenir la meilleure offre, il est indispensable de comparer les divers établissements afin d’avoir le meilleur taux disponible sur le marché, mais aussi de comparer les différentes modalités : conditions de remboursement anticipé, durée de remboursement, taux d’intérêt nominal, taux effectif global (TEG)…